Coupe du monde 2022 : le Costa Rica, le petit poucet veut revivre son épopée brésilienne

Coupe du monde 2022 : le Costa Rica, le petit poucet veut revivre son épopée brésilienne
Photo: © photonews

La Coupe du Monde débute dans moins d'un mois. Le moment est donc venu de vous présenter les équipes qui se disputeront le trophée suprême à Doha. Place au Costa Rica, équipe assez inconnue du public occidental.

La qualification 

Dans les éliminatoires de la zone CONCACAF, le Costa Rica a fait, comme souvent, bonne figure. Les Ticos ont terminé à une belle quatrième place, à égalité de points avec le troisième, les USA, et à trois points seulement du duo de tête, le Mexique et le Canada. 

S'inclinant logiquement contre les trois "gros" de cette poule, les Costariciens ont dû aller chercher leur qualif' lors d'un barrage intercontinental, face à la Nouvelle-Zélande en juin dernier, au Qatar. Grâce à un but précoce de Joel Campbell (1-0), le Costa Rica a validé le dernier ticket du groupe E, aux côtés de l'Espagne, l'Allemagne et le Japon. 

L'histoire : l'une des plus belles épopées du football mondial moderne 

Le Costa Rica ne connait la Coupe du monde que depuis une trentaine d'années. Habitués à performer en Gold Cup (une compétition organisée pour la zone CONCACAF, que les Costariciens ont remporté trois fois), les Ticos arrivent à leur premier Mondial en 1990, lors de l'édition italienne. Sans grande star, le Costa Rica parvient à s'extirper, à la surprise générale, d'un groupe composé de la Suède, l'Ecosse et du Brésil. Si les Scandinaves et Ecossais chutent face aux Ticos, ces derniers perdent de justesse face à la Selecao. Le Costa Rica sera sorti en 8e de finale par la Tchécoslovaquie, mais cela importe peu. 

Qualifiés pour 2002, 2006, puis 2014, c'est lors de l'édition brésilienne que le Costa Rica va faire mieux que bien jouer : les coéquipiers de Bryan Ruiz (ex-Gand) et Oscar Duarte (ex-Bruges) vont tout simplement surprendre le monde entier et terminer premiers d'un groupe composé de l'Uruguay, l'Italie, et l'Angleterre. 

Tout commence comme dans un conte de fées. Le Costa Rica est mené par l'Uruguay sur un but de Luis Suarez, mais remonte la situation et gagne 3-1. La surprise se transforme en choc lorsque Bryan Ruiz trompe Buffon, bat l'Italie lors du second match et qualifie les Ticos pour le second tour. Le Costa Rica partage ensuite lors du dernier match de poules face à l'Angleterre. 

En huitièmes, Ruiz ouvre le score face à la Grèce mais Sokratis égalise dans les arrêts de jeu du temps réglementaire. D'héros malheureux un peu coupable sur le but, Keylor Navas va ensuite se muer en sauveur d'une nation en sortant plusieurs arrêts énormes devant Mitroglou en prolongations puis en sauvant lors de la séance des tirs au but le quatrième essai grec. Le Costa Rica est en quarts de finale, et c'est historique. Des tirs au but, il en sera à nouveau question en quarts de finale, contre les Pays-Bas. Tenant les Oranje en échec sur l'ensemble des 120 minutes, les Ticos tomberont sur un Louis van Gaal audacieux et un Tim Krul protagoniste inattendu. Cruel. 

4 ans plus tard, les Costariciens chutent dans un groupe relevé, composé du Brésil, la Suisse et de la Serbie. Mais sans être ridicules, loin de là. La Serbie ne gagne en effet que sur un coup franc sublime de Kolarov, puis le Brésil élimine la Sele en marquant deux fois dans les arrêts de jeu. Le Costa Rica parviendra à tenir tête à la Suisse lors du troisième match (2-2). 

Le noyau 

Très peu de joueurs costariciens viennent à l'esprit, que ce soit dans l'histoire de la sélection ou dans le groupe actuel. C'est normal : la quasi-majorité n'a jamais joué ou percé en Europe. Bien sûr, les Navas, Ruiz ou Campbell résonnent car ils sont liés à une épopée dorée et inoubliable. 

Qu'en est-il de la sélection actuelle ? Eh bien, beaucoup de piliers sont encore là, que ce soit Ruiz, Campbell, Borges (recordman de sélections, avec 151 apps), Duarte ou Oviedo, tandis que le deuxième gardien Alvarado (33 ans), Calvo (30 ans), Watson (34 ans) ou Venegas (33 ans) sont des habitués de la sélection et comptent beaucoup de caps chacun. 

Keylor Navas, capitaine de la sélection aux 107 caps, est sa star incontestable. Relégué au rang de numéro deux au PSG, la Sele comptera sur lui. 

Plusieurs joueurs évoluent à Saprissa, club le plus titré du pays avec 36 couronnes nationales, à Alajuelense (30 titres) ou à Herediano (28 titres). La Sele n'est pas que le top national, c'est aussi la MLS et la Liga MX qui est representée. Peu, par contre, évoluent en Europe. On peut citer Aguilera (Nottingham Forest) et Jewison Bennette, 18 ans, qui évolue à Sunderland. 

Impossible de faire quelque chose, avec ce noyau, et dans un tel groupe ? C'est aussi ce que l'on disait en 2014...

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