Merci pour tout, Igor !

Merci pour tout, Igor !
Photo: © photonews

A 38 ans, l'attaquant a joué avec le RWDM son dernier match en Belgique.

Il y a des joueurs qui ont fait l'unanimité, partout où ils sont passés. Igor De Camargo en fait partie. Ce samedi, en barrages pour la montée en Pro League, l'attaquant a clôturé une carrière longue de 22 ans sur les terres du Royaume. Le football belge lui doit énormément. 

Le Standard, l'âge d'or

Arrivé en Belgique à 17 ans, le Brésilien débute à Genk mais n'arrive pas à s'y imposer. Son premier grand amour, il débute là où tout se termine : au stade Edmond Machtens, alors antre du Brussels. Un an plus tard et 14 buts en 28 matchs, il rejoint le club qui va lui permettre de se faire un nom : le Standard de Liège. A Sclessin, De Camargo s'éclate. Après une première saison qui voit le club liégois échouer en finale de Coupe de Belgique, il joue un rôle prépondérant au sein de la mythique équipe qui remporte son premier titre depuis 25 ans. La saison suivante, il se montre tout autant régulier, malgré quelques matchs ratés suite à une blessure, marque contre Bruges et Genk. Le Standard va devoir batailler face à Anderlecht, jusqu'au bout. Après une double confrontation dans des test-matchs insoutenables, le Standard réalise le doublé. De Camargo a écrit l'histoire du club. 

L'amour, toujours

Comme il l'a dit après son dernier match au micro d'Eleven, De Camargo a toujours pratiqué et vécu ce sport "avec beaucoup de passion, d'amour". Si la Belgique lui a permis d'exploser au niveau professionnel, il va bien lui rendre. Naturalisé belge, il est convoqué après les Diables Rouges le 11 février 2009 pour un amical contre la Slovénie. Il portera au total 9 fois la vareuse de notre équipe nationale. 

Parti en 2010 pour une coquette somme de 4 millions d'euros, De Camargo va éprouver un peu plus de difficultés dans un Borussia Monchengladbach qui lutte pour le maintien. L'attaquant va alors se muer en véritable sauveur. A l'aller du barrage contre Bochum, il inscrit un but devenu mythique, à la...93e minute d'une splendide aile de pigeon, élu but de la décennie par les fans du club, puis délivre un assist lors du retour afin d'assurer le maintien. 

Prêté en fin d'aventure allemande à Hoffenheim, De Camargo a donc conquis les fans du Borussia, et va revenir reconquérir son premier amour. A l'été 2013, il signe à nouveau au Standard. 

Lors de la saison 2013-2014, le club liégeois fait la course en tête durant toute la phase classique. De Camargo, qui joue et score moins, inscrit tout de même deux buts dans les Playoffs - contre Zulte et Lokeren - qui vont voir Anderlecht finalement coiffer le Standard au poteau. Si la saison 2014-2015 est un peu plus compliquée pour le club liégeois, De Camargo respire lui la forme et claque 11 buts en Pro League. Il retourne même pour une saison chez sa première aventure, du côté du KRC Genk. 

L'exotisme chypriote, puis un retour en Belgique

Il part ensuite à l'APOEL Nicosie, avec lequel il va remporter deux titres, mais également où il va jouer la Ligue des Champions et rencontrer le Real Madrid, le Borussia Dortmund et Tottenham. L'occasion aussi pour lui de continuer à soigner ses stats, avec 30 buts en 77 matchs - mais aucun malheureusement en C1. 

L'attaquant poursuit sa carrière là où il le préfère : en Belgique. Cette fois, c'est le KV Malines qui va pouvoir profiter de son expérience et de son talent pour remonter en Pro League, mais aussi remporter la Coupe de Belgique, où il inscrit 3 buts en 7 matchs. Lors des deux saisons suivantes, il inscrit 19 buts, se glisse pour un match dans la peau du T2 suite au Covid puis retourne au RWDM en janvier dernier.  Quelques mois plus tard, il annonce à Bruzz qu'il retournera au Brésil au terme de la saison. Il ne sera pas passé loin du tout d'offrir un dernier très beau cadeau au club bruxellois et une très belle histoire au football belge. En tout et pour tout, il aura disputé 445 matchs en Belgique, ce qui le place à la 14e position des joueurs ayant disputé le plus de matchs de Pro League. 

Chapeau bas, Igor, et bonne continuation !

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