Filip De Wilde évoque ses favoris : "L'Italie a "trop" bien commencé, il faut monter en puissance"

Alessandro Schiavone
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Filip De Wilde évoque ses favoris : "L'Italie a "trop" bien commencé, il faut monter en puissance"
Photo: © Photonews

Filip De Wilde suit attentivement l'Euro 2020 : celui qui a connu la pression de l'Euro 2000 sait ce qu'il faut pour réussir sur cette scène particulière.

Bonjour Mr De Wilde. Parlons du match de ce soir : serait-ce un fiasco de ne pas aller au bout avec cette génération ? 

Je ne dirais pas un fiasco, mais si nous sommes éliminés avant les demi-finales, on sait comment sont les gens en Belgique : ça sera très critiqué, c'est comme ça (rires). Les choses bien faites sont désormais considérées comme presque normales.Cela fait des années que la Belgique est n°1 au classement mondial, ce qui est un exploit, mais ce qui comptera vraiment, c'est de soulever la Coupe. 

Quand on voit à quel point trois ans plus tard, tout le monde parle encore de cette demi-finale, de cette défaite face à la France ... Nous n'étions pas dans un bon jour, et parfois il faut cette réussite au bon moment. Tu peux jouer comme tu veux, mais tu as toujours besoin de la réussite. Espérons qu'elle soit pour cette année. 

L'Italie s'est qualifiée hier avec difficulté. Comment les voyez-vous ? 

Elle a très bien joué en poules ... et c'est dangereux. Je me méfie d'un trop bon départ, je préfère voir une équipe progresser dans le tournoi. Celles qui commencent moins bien mais progressent bien. 

Votre favori est donc ... ? 

J'ai bien aimé le jeu proposé par l'Espagne, et le fait d'avoir gagné 5-0 leur dernier match de poules va leur donner confiance. Leur style est très dominant et ce serait beau de les voir gagner l'Euro avec ce jeu. Ils sont tellement dominants, tellement engagés. 

Avant Portugal-Belgique, il y a Pays-Bas - Tchéquie : Maarten Stekelenburg est titulaire à presque 39 ans. En tant que gardien de but, qu'en pensez-vous ? 

C'est miraculeux, ce qui lui est arrivé, de se retrouver titulaire à l'Ajax après la suspension d'Onana, puis titulaire en Oranje après le forfait de Cillessen. Mais Stekelenburg n'a pas connu un si grand succès en club, n'a pas vraiment pu se mettre en évidence. Ca reste un bon gardien, mais il n'a jamais franchi de cap. Si je compare son parcours à celui de Thibaut Courtois, qui a vaincu l'adversité d'un Petr Cech à Chelsea puis d'un Keylor Navas au Real Madrid ... La différence est grande à ce poste entre nos deux pays (sourire). 

Stekelenburg est un peu comme vous, grand dans son pays avec le maillot national ... 

Oui, je n'étais pas non plus un grand gardien à l'international. J'étais bon, j'avais mon niveau, et j'ai pu découvrir mes défauts. 

Vous attendiez-vous à un tel niveau de la part de Lukaku à cet Euro ? 

Oui, je pense que oui. C'est l'un des atouts de la sélection belge. J'étais entraîneur à Anderlecht quand il a fait ses débuts à 16 ans, et il avait immédiatement eu un impact : le problème est qu'il était si talentueux qu'on a vite considéré ses qualités comme normales pour ne plus voir que ses défauts. Quand il marquait, c'était "normal" qu'il marque. Quand il ratait, on se demandait comment c'était possible qu'il rate. 

Mais Romelu a une énorme volonté, une ambition d'être le meilleur attaquant du monde, ce qui paraissait peut-être impossible à ses débuts. A ses débuts, quand il avait 5 occasions, il en mettait peut-être une ou deux, mais il a travaillé ; il avait ses qualités physiques, sa vitesse, mais il a progressé. Jusqu'à enfin devenir un leader à l'Inter Milan où il a pris la confiance, où il est plus fier également. Conte a fait un travail incroyable avec lui.

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