Denis Odoi, la revanche d'un Diable déchu

Denis Odoi, la revanche d'un Diable déchu
Photo: © Photonews

Avec Denis Odoi, c'est mine de rien un vieux briscard de notre Jupiler League qui s'en va tenter sa chance en Angleterre. Après un parcours fait de hauts et de bas...

On a pu un moment l'imaginer s'installer au top belge, voire chez les Diables Rouges. Denis Odoi avait cette réelle chance d'évoluer à l'arrière droit à une époque où la Belgique cherchait désespérément un successeur à Anthony Vanden Borre. Et après avoir montré de belles choses dans le bas de classement belge avec OHL puis, surtout, avec Saint-Trond, Odoi décrochait un transfert à Anderlecht.

Prometteur...

Saint-Trond avait à l'époque réussi une très belle saison, et Odoi y avait réalisé des prestations qui lui ont valu l'intérêt de tout le gratin belge. Âgé alors de 21 ans, il impressionne par ses qualités offensives, principalement, même s'il manque d'intransigeance derrière. Mais son profil assez spectaculaire lui vaut de débarquer au Stade Constant Vanden Stock, en 2011, en confiance.

La concurrence sous Ariel Jacobs est rude avec Guillaume Gillet et Marcin Wasilewski, et Odoi reçoit même une carte rouge pour sa première rencontre. Un coup dur dont il aura du mal à se remettre, malgré une première sélection en équipe nationale suite à plusieurs forfaits.
Mais l'arrivée de John Van den Brom permet à Denis de s'imposer et de retrouver son meilleur niveau, Gillet étant replacé à son poste de prédilection, au milieu.

...mais grande gueule

Après, tout va s'accélérer. Après un premier match international face au Monténégro, en mai 2012, Odoi ne reportera plus le maillot des Diables Rouges, malgré une belle fin de saison à Anderlecht. Il ne cachera pas sa déception, ne comprenant pas que Marc Wilmots lui préfère des joueurs qui ne sont pas arrières droits de formation - une constante jusqu'à cet Euro et l'explosion, enfin, de Thomas Meunier.

Anderlecht n'appréciera pas la colère de son joueur, et Odoi balbutiera par la suite son football, donnant raison à ceux qui le trouvaient un peu juste sur le plan défensif. L'étoile de Denis avait pâli et son heure était passée en équipe nationale. Car depuis son transfert à Lokeren en 2013 - où il retrouve Georges Leekens, qui en avait fait un Diable à l'époque - le défenseur a retrouvé son meilleur niveau... mais jamais la sélection.

Il en garde un goût amer en arrière-bouche, comme le montrent ses régulières sorties médiatiques contre Anderlecht - jugé responsable de son déclin, et contre Marc Wilmots qui ne lui a pas fait confiance. Et c'est sur cette image globalement négative qu'il quitte notre championnat, à 28 ans et après trois saisons à un niveau tout à fait valable.

Le défi anglais

En signant à Fulham, Odoi prend peut-être un des derniers trains possibles dans sa carrière. La D2 anglaise est un des championnats les plus exigeants d'Europe, et s'y imposer nécessite un état d'esprit irréprochable. Les Cottagers ne peuvent pas avoir d'autre ambition que de retrouver la Premier League, et l'ex-Diable Rouge doit avoir cette carotte à l'esprit. Trop tard pour rattraper le temps perdu, mais de quoi prendre une douce revanche.

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